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feuilles de choux
11 octobre 2014

ON NE VOYAIT QUE LE BONHEUR

 

COUV On ne voyait que le bonheur

ON NE VOYAIT QUE LE BONHEUR

Auteur Grégoire delacourt

Édition JC Lattès

 

4ème de couverture

 

« Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros. Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde. Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser. Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant. Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies. Combien valurent les nôtres ? » À force d'estimer, d'indemniser la vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité. Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l'adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.

 

Mon avis

Dans la vie tout à un prix. Dans la première partie du roman chaque titre de chapitre est un prix, la valeur que l’on donne, le prix à payer.

Le héros laisse libre cours à ses pensées, nous devenons les témoins de ses bonheurs et de ses souffrances à travers le temps. Du passé au présent, des jours heureux à la douleur nous découvrons un homme que le manque d’amour a façonné. Le manque, l’absence, l’incompréhension, l’attente ont fragilisé Antoine. Ce père s’adresse à ses enfants pour leur expliquer ce processus terrible du manque d’amour. Avec l’amour va l’estime de soi, et ça aussi Antoine l’a perdu. Sa vie s’émiette jusqu’à le pousser à la déchéance et l’irréparable.

 

La deuxième partie du roman est dédiée à la reconstruction de soi. Etre capable de recommencer, capable d’aimer et d’être aimé sans faire mal, sans détruire.

Enfin vient le temps du pardon et cette fois ce n’est plus Antoine qui raconte mais sa fille. Elle dit avec ses mots d’enfant, d’adolescente toute la haine, toute l’incompréhension et tout l’amour que son cœur renferme.

 

Ce roman est de loin le meilleur de Grégoire Delacourt. Le texte est beau, touchant. Une histoire de tous les jours où chacun se cherche et se perd, une souffrance à fleur de peau et enfin l’espoir et le pardon. C’est sublime le roman d’une vie, le roman de tous les possibles un roman qui fait du bien et qui laisse espérer en la force de la bonté de l’homme. Monsieur Delacourt, un énorme bravo !!! J’ai découvert à travers ce roman une nouvelle facette de l’homme que vous êtes. 

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Commentaires
B
Par la richesse de jolies choses<br /> <br /> Ah l'admirable réservoir de prose<br /> <br /> Je me rends sur ce lieu magique<br /> <br /> Avec un réel plaisir qu'il fabrique !
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