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feuilles de choux
10 novembre 2012

UN REPAS EN HIVER

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UN REPAS EN HIVER

Auteur Hubert MINGARELLI                    

Edition stock

 4ème de couverture

Ce jour-là, trois hommes prennent la route, avancent péniblement dans la neige sans autre choix que de se prêter à une chasse à l'homme décrétée par leur hiérarchie militaire. Ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la forêt, et, soucieux de se nourrir et de retarder le retour à la compagnie, procèdent à la laborieuse préparation d'un repas dans une maison abandonnée, avec le peu de vivres dont ils disposent. Les hommes doivent trouver de quoi faire du feu et réussir à porter à ébullition une casserole d'eau. Ils en viennent à brûler les chaises sur lesquelles ils sont assis, ainsi que la porte derrière laquelle ils ont isolé leur proie.
Le tour de force d'Hubert Mingarelli, dans ce roman aussi implacable que vertigineux, consiste à mettre à la même table trois soldats allemands, un jeune Juif et un Polonais dont l'antisémitisme affiché va réveiller chez les soldats un sentiment de fraternité vis-à-vis de leur prisonnier.

 

Mon avis

L’auteur nous raconte une journée, une seule journée, de trois soldats allemands durant la seconde guerre mondiale. Ces soldats ont en horreur les fusillades destinées à exterminer des juifs. L’unique moyen d’échapper à ces fusillades est de se porter volontaires pour partir à la chasse aux juifs dans la campagne.  A travers les conversations et les silences de ces soldats, le lecteur prend la mesure des liens d’amitiés qui unissent ces hommes  dont l’un d’eux  est père. L’absence de son fils devient pesante, l’homme se fait du souci pour cet adolescent qui est resté en Allemagne. Ses compagnons d’infortune tentent de l’aider.

Le lecteur comprend dès le début que les trois amis détestent exécuter les juifs. Le rapport qu’ils ont à leur prisonnier juif et au polonais qu’ils ont rencontré est un mélange de compassion et de haine et parfois même de dégoût.

Le texte est relativement court, 136 pages, Il nous dit la complexité de l’être humain où rien n’est vraiment entièrement bon ou  entièrement mauvais. L’instinct de survie, la peur, la faim, le désir du retour à une vie normale, sans la guerre, tout est dit avec une grande précision. Un beau roman.

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Commentaires
F
Un sujet grave, un texte court, mais très dense semble-t-il.<br /> <br /> Merci Tartine pour ce partage.
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