LA RÊVEUSE D’OSTENDE

LA RÊVEUSE D’OSTENDE    

Auteur: Eric-Emmanuel SCHMITT

Edition : Livre de poche

4^ème de couverture

Pour guérir d’une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende. Sa logeuse, une vieille dame solitaire et mystérieuse, Anna Van A., se confie peu à peu à lui et, un soir, finit par lui avouer son grand secret : une étrange et incroyable passion amoureuse. Fiction ou réalité ?

Cinq histoires – La rêveuse d’Ostende, Crime parfait, La guérison, Les mauvaises lectures, La femme au bouquet – où Eric-Emmanuel Schmitt montre le pouvoir de l’imagination dans nos existences.

Mon avis

Cinq belles nouvelles pour nous parler de l’amour, de la peur de la trahison, de l’estime de soi, des terreurs et de l’attente. Le pouvoir de l’imaginaire  est le  fil conducteur  de cet ensemble .Cette succession de portraits tracés avec délicatesse et la finesse de l’analyse psychologique m’ont séduite. L’écriture  est à la fois sobre et poétique, l’auteur nous laisse la liberté d’apprécier la part de rêve et vérité.  J’ai été particulièrement touchée par la première et la dernière nouvelles. La fidélité d’Anna est remarquable tout comme le besoin irrésistible de confier son secret au soir de sa vie. Le décalage entre ce qu’elle est et les descriptions érotiques de la passion qu’elle dit avoir vécue instaure le doute. La femme au bouquet a, elle aussi, un secret qui ne sera jamais dévoilé. Chacun imaginera avec sa propre histoire et ses attentes personnelles une explication.  C’est exactement ce qui se produit lors d’une lecture. Le lecteur projette sur le texte, plus ou moins consciemment,  une partie intime de lui-même et de cet éclairage personnel  naîtra son avis sur l’œuvre.

Les mauvaises lectures est un légèrement différente, sans doute parce que le personnage principal n’est pas une femme. Bien que l’auteur nous parle de l’amour que partagent Maurice et Sylvie, la relation amoureuse n’est pas au centre de la nouvelle. Les peurs nocturnes de Maurice sont accentuées par le pouvoir de la lecture sur son imaginaire. Ces angoisses sont liées à l’enfance. En refusant de lire des romans, Maurice tente de se protéger de son imagination débordante. Dans cette dernière nouvelle, comme dans Crime parfait le problème de la communication est abordé.

Un très joli recueil.

Comments

[Framboise]

J'ai très envie de le lire...alors, on se voit bientôt?