LE JEU DE L'ANGE

LE JEU DE L'ANGE

Auteur Carlos Ruiz ZAFON

Éditions Laffont

Traduit de l'espagnol par François Maspero

4ème de couverture

"Je t'emmènerai dans un endroit secret où les livres ne meurent jamais et où personne ne peut les détruire"

Dans la turbulente Barceline des années 1920, David, un jeune écrivain hanté par un amour impossible, reçoit l'offre inespérée d'un mystérieux éditeur: écrire un livre comme il n'en a jamais existé, "une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués", en échange d'une fortune et, peut-être, de beaucoup plus.

Mais du jour où il accepte ce contrat, une étrange machine de destruction se met en place autour de lui, menaçant les êtres qu'il aime le plus au monde. En monnayant son talent d'écrivain, David aurait-il vendu son âme au diable?

Pour reprendre sa liberté et sauver la femme qu'il aime, David puise ses forces dans la Barcelone envoûtante du cimetière des livres oubliés où se côtoient les êtres abandonnés de l'humanité mais aussi des personnages attachants, uniques, puissants, à l'image de ceux qui ont fait de l'ombre du vent un immense succès international.

Mon avis

Si ce roman a le même cadre que l'ombre du vent, Barcelone, l'histoire  est antérieure.

Pour prendre plaisir à lire cette ouvrage, il faut absolument éviter de comparer les deux histoires. L'unité de lieu, nos retrouvailles avec certains personnage, la construction  du récit autour d'une enquête nous amènent de façon insidieuses à comparer les deux récits et à essayer de deviner la fin du roman. On retrouve aussi avec plaisir le style d'écriture de Carlos Ruiz Zafon. L'écriture est souvent poétique, les descriptions sont remarquables et loin d'être ennuyeuses elles ajoutent du suspense et de l'angoisse.

Suspense et angoisse voilà bien deux mots qui qualifient ce texte. Le réel et le fantastique se côtoient et le lecteur se perd à cette frontière. Imagination, folie ou réalité...Il y a toujours un élément qui fait douter.  Le diable flotte au dessus de la ville, les choses ne sont pas ce que nous croyons qu'elles sont. Le choix du vocabulaire, la description des lieux et des odeurs mettent le lecteur mal à l'aise et contribuent à son angoisse grandissante.

Ce roman compte 537 pages. J'ai lu les premières pages avec une certaine lenteur puis les événements se succèdent et j'ai eu hâte de connaître le dénouement au point de ne plus pouvoir m'arrêter de lire. La forme même du roman, 3 parties découpées en chapitres courts incite  le lecteur à poursuivre sa lecture...."Encore un petit chapitre".....